DIMANCHE 17

Découverte de la ville

Randonnée vélo dans la ville de Copenhague et visite du patrimoine architectural du centre-ville.

LUNDI 18

Les enjeux du Grand Copenhague

Analyse du développement péri-urbain Copenhaguois. Visite de la périphérie de la capitale Danoise.

Le renouvellement de la ville par la culture et le jeu

Visite des parcs et playgrounds du quartier populaire de Nørrebro.

MARDI 19

La place du citoyen dans la ville

Visite du quartier de Vesterbro, en compagnie du collectif en charge de la gestion du conseil de quartier.

La question environnementale

Rencontre de la responsable de l'administration technique et environnementale de la mairie de Copenhague.

MERCREDI 20

Les enjeux climatiques et l'adaptation

Rencontre du responsable aux enjeux climatiques de la mairie de Copenhague.

L'agriculture urbaine

Visite de plusieurs projets de ferme et de culture urbaine dans les quartiers de Nørrebro et de Vesterbro. Participation à un workshop sur le "Slow living".

JEUDI 21

Un nouveau quartier dans la ville

Visite des nouveaux programmes de logement du quartier d'Ørestad.

La reconversion d'un secteur industriel en quartier résidentiel

Visite de l'îlot Sluseholmen situé dans le quartier de Kongens Enghave.

VENDREDI 22

Le renouvellement urbain en Suède

Journée dans la ville de Malmö, afin de comprendre les principes de la ville durable à la Suédoise.



JOURNAL DE BORD

DIMANCHE 17

LUNDI 18

LES ENJEUX DU GRAND COPENHAGUE

Après avoir découvert la ville à vélo dimanche, le lendemain matin nous avons pu aller visiter deux communes périphériques au sud-ouest de Copenhague : Vallensbæk et Brøndby.

 

Ces deux communes, qui bordent la mer Baltique, doivent leur développement au « Finger Plan », plan d’orientation de la métropole de Copenhague qui date de 1947. En effet, le Danemark pris la mesure de l’étalement urbain dès les années 50 et mis en place un plan d’urbanisation qui prend la forme d’une main, chaque doigt étant une voie d’urbanisation, afin d’éviter l’étalement urbain excessif et de conserver des zones naturelles entre chaque doigt.

Du fait du « Finger Plan », ces deux communes, situées dans le pouce, ont connues un fort développement. Contrairement à la France où la périurbanisation (et l’urbanisation en générale) se fait à partir d’un noyau central, le développement de ces villes s’est fait de façon sectorielle. En effet, ces villes se sont majoritairement développées dans deux secteurs liés à l’arrivée d’infrastructures de transport (train de banlieue & autoroute) et, en comparaison, très peu autour du bourg historique.

Lors de notre visite nous avons donc pu découvrir le secteur de Vallensbæk Strand et Brøndby Strand, c’est à dire les secteurs proches du littoral et reliés à Copenhague par le train de banlieue.

D’un point de vue environnemental, naturel et paysager le « Finger Plan » possède donc des « green wedges », zones naturelles, plus ou moins récréatives, qui doivent être conservées.

Ces espaces verts ne ressemblent en rien à ce que l’on pourrait connaitre en France avec la ceinture verte et son principe de continuité écologique. Ces espaces naturels et agricoles qui séparent les corridors urbains sont certes préservés mais ils restent très peu ou pas du tout valorisés dans la mesure où il y a très peu d’usages qui sont affectés à ces espaces.

Prenons le cas des deux communes que nous avons eu l’occasion de visiter; l’observation sur le terrain nous a permis de déceler certaines particularités de ces espaces naturels comme le fait que la rupture soit nette et franche entre les espaces bâtis et ces espaces de nature. Ceux que nous avons pu voir sont à la fois composés de zones naturelles, de friches, des espaces de pâturage et parfois des zones dédiées aux activités de loisirs comme les terrains de foot. Certains chemins dans ces espaces verts qui rejoignent le littoral sont pratiqués mais ne sont pas pour autant balisés.

Le rapport au littoral entre les deux communes n’est pas totalement le même. A Vallensbæk, une bande verte large d’environ 50 mètres sépare les habitations et le front de mer, alors qu’à Brøndby, certaines maisons sont souvent très proches de la lagune située derrière le front de mer qui reste tout de même à bonne distance. Pourtant les deux communes partagent une large bande de sable naturelle qui à été pérennisée via divers aménagements (enrochement, etc…). Bien que ces plages accueillent des milliers de touristes tous les ans, il y a très peu d’aménagements prévus pour leur usage récréatif et l’endroit semble être préservé.

Du point de vue de la morphologie urbaine et de l’architecture, ces deux communes et leur développement pavillonnaire proposent des formes urbaines à l’opposé total de ce que l’on peu connaître des communes littorales françaises.

Notre trajet depuis la station de train jusqu’à la plage nous a permis, dans un premier temps, de découvrir Vallensbæk Strand. Malgré la présence de quelques aménagements, ce quartier assimilable à une énorme zone pavillonnaire, n’avait aucune centralité clairement identifiable (si ce n’est la station de train) et composé majoritairement de « maison de week-end », nous y avons effectivement croisé peu de personnes.

La maison-type, composé de bois ou de briques avec un petit jardin personnel clôturé, rend le quartier extrêmement homogène en termes de typologie urbaine; en effet, la plupart des logements sont dans un esprit plutôt traditionnel. De plus, peu d’espaces publics sont présents dans le quartier, ce qui ne favorise pas la rencontre entre les habitants. Malgré tout, on peut s’apercevoir qu’une forme d’entraide existe dans le quartier avec un système de « Neighbors Watch », qui consiste à être attentif aux possibles dégradations qu’il peut y avoir dans le quartier et chez ses voisins. Cette politique de surveillance au sein d’un quartier entièrement pavillonnaire pourrait éventuellement trouver une équivalence chez les « gated communities » américains, même si l’on est encore loin d’un quartier sécurisé et fermé par des grilles.

A Brøndby, nous avons pu voir deux typologies de logements. Les premiers, faisant front à la lagune avec un jardin ouvert sur cette dernière et des maisons individuelles plutôt modernes et les seconds, coincés entre deux axes majeurs, qui sont des barres de logements mitoyens quasiment assimilable à du petit collectif par leurs formes, leurs dispositions parallèles et leurs matériaux (briques et bois noir).

Les deux typologies de logements pré-citées et des immeubles que nous avons vu au loin, semblent traduire une forme de séparation urbaine existante au sein de la ville où une centralité claire n’est toujours pas visible. En effet, les différents lotissements que nous avons pu traverser dans Brøndby Strand semble n’avoir que peu d’harmonie et cohérence.

 

Dans l’ensemble, ces deux quartiers pavillonnaires littoraux issus du « Finger Plan » et ayant une fonction majoritairement récréative et de détente semblaient bien triste lors de notre visite. Malgré tout, cela reste à tempérer vu que nous avons visité ce quartier en semaine, hors saison et sous les nuages.

Le « Finger Plan », censé orienter l’urbanisation dans la métropole de Copenhague, a donc parfaitement réussi sont rôle malgré quelques points noirs comme la non valorisation des espaces naturels et des quartiers pavillonnaires qui semblent alterner période de forte influence et grand vide. Malgré ça, nous avons pu découvrir avec plaisir le littoral danois et l’architecture typique des maisons scandinaves mêlant bois et briques de façon harmonieuse et esthétique.

 

RÉMI ALGRAIN, PIERRE BLÉCON & ROMARIC HNANGANYAN

LE RENOUVELLEMENT DE LA VILLE PAR LA CULTURE ET LE JEU

L’après-midi nous nous sommes rendu à Nørrebro, situé au nord-est de Copenhague, un quartier réhabilité et renouvelé considéré comme le « berceau de la multiculturalité » danoise. Quartier dynamique et branché de la ville, il est apprécié à la fois par les groupes de cultures alternatives et les milieux artistiques.

 

Rattaché à la ville, suite à son expansion vers le milieu du XIXème siècle, Nørrebro est un quartier de tradition ouvrière, accueillant une importante communauté d’immigrés ce qui renforce son esprit multiculturel. Il compte un peu plus de 70 000 habitants, dont de nombreux Turcs, Pakistanais, Bosniaques, Somaliens et Albanais.

C’est un quartier complexe, où se côtoient les plus luxueuses propriétés de la ville nées d’un récent embourgeoisement (autour d’Elmegade dans le sud-est du quartier) et les taudis les plus précaires (autour de Mjølnerparken ou de Tingbjerg dans le nord-ouest du quartier). Ce quartier est parfois le théâtre d’émeutes comme ce fut le cas en mars 2007 lors de la fermeture de l’ancien squat d’Ungdomshuset. Ces événements marquent encore le quartier auprès de certains membres du gouvernement central qui le considèrent encore comme un ghetto.

Ce quartier très dynamique possède un cadre de vie intéressant avec des maisons colorées et de nombreux parcs comme Mimersparken, Superkilen… Il propose également une offre culturelle conséquente comme des structures d’intégration (Kultur2200 dans le Norrebro Hallen) et de nombreux lieux de convivialité comme des playgrounds.

 

En se promenant dans le quartier de Nørrebro, nous avons pu observer la place importante que prennent les espaces publics, ainsi nous avons pu voir que les playgrounds sont relativement bien intégré dans les îlots urbains. Dans la conception ces espaces ont été pensé dans le but d’intégrer au maximum les différentes « communautés » de ce quartier. De ce fait, ces espaces ont un rôle important, ils ont été pensés en intégrant une certaine mixité des fonctions. Nous pouvons prendre l’exemple du Bananna Park ou du Superkilen qui regroupent chacun des aires de jeux, des sentiers de promenades, piétons ou encore des lieux de repos, facilitant la rencontre et le dialogue. Cette mixité des fonctions est pensée en lien avec une mixité sociale, en effet le mobilier urbain dans le parc Superkilen est censé représenter les différentes nationalités des habitants du quartier. Par exemple, pour les bancs publics, certains ont été importés de Tunisie ou encore de Cuba. Ce principe se retrouve pour l’ensemble du mobilier du parc. Pour autant, la présence de ce mobilier urbain n’est pas la cause de cette forte fréquentation, cette décision n’a pas particulièrement sensibilisé les habitants.

Cette volonté de mixité sociale et fonctionnelle engendre une forte appropriation de l’espace public par les habitants. Au delà de fréquenter ces espaces, les habitants s’investissent fortement dans leurs conceptions aussi bien pour soutenir et contribuer à l’élaboration des projets que pour les contester. C’est effectivement ce qu’il s’est produit dans le cas du Bananna Park, espace sur lequel il était initialement prévu d’implanter des logements. Face à ce projet, les parents d’élèves de l’école voisine ont largement fait part de leur mécontentement et leur première volonté d’y implanter un parc a finalement vu le jour. Il faut noter que si le projet initial n’a pas vu le jour, ce n’est pas le fait de très fortes mobilisations, mais car la municipalité a une réelle volonté de satisfaire ses citoyens. Ainsi, c’est cette double relation entre volonté municipale et mobilisation des citoyens qui permet aux habitants de pouvoirs s’approprier ces espaces publics.

 

De notre point de vue, la place des parcs urbains et playgrounds dans la ville semble primordiale, elle reflète l’intérêt des danois pour leurs espaces communs. En France on se requestionne sur ce type d’espaces, sur leurs usages, sur leur utilité, ainsi que sur les publics qui les fréquentent. Nous pouvons le voir avec la réhabilitation du Mail François Mitterrand à Rennes qui tend à s’inscrire dans ce modèle. Sous un autre angle, la question de l’appropriation de l’espace public réapparait actuellement dans notre société comme l’illustre le mouvement Nuit Debout dans l’occupation des places publiques des différentes villes de France.

 

EMMANUEL DIVET, PIERRE GARNIER & EMILIE MOUDEN

MARDI 19

LA PLACE DU CITOYEN DANS LA VILLE

La journée du mardi était consacrée, en grande partie, à question de l’appropriation et des nouveaux usages de l’espace public par la population locale. Pour cela, nous nous sommes rendus dans le quartier de Vesterbro afin de rencontre Mr Felix Becker du Vesterbro Lokaludvalg (le comité de quartier). Vesterbro est considéré comme le « quartier central populaire » de Copenhague. Il a été construit entre 1852 et 1920,  c’est un quartier essentiellement résidentiel avec, le long des artères principales, des bureaux, des hôtels, des cafés. De son passé, le quartier garde une mixité d’immeubles utilisés pour le commerce, l’industrie et le logement. Ce quartier se caractérise également par un maillage serré et une architecture assez originale. Le motif urbain se compose d’une succession d’îlots, de rues et de squares. Ce même secteur de ville connaît depuis le début des années 1990 un processus de renouvellement urbain. En effet, le niveau de confort dans ce quartier étant un des plus faibles de la ville, la municipalité a décidé de lancer un plan global de réhabilitation urbaine, dans lequel elle prévoit de mettre l’accent sur la dimension écologique et participative. La gestion de ce projet a fait l’objet d’un travail conjoint entre différents acteurs : des architectes, des sociologues, des animateurs de quartier et des assistants sociaux.

 

En parallèle de ce plan global de réhabilitation urbaine, la municipalité de Copenhague a décidé de mettre en place, à partir de 2007, des comités locaux pour les différents quartiers de la ville et notamment pour le quartier de Vesterbro. Ces comités, comme le Vesterbro Lokaludvalg, prennent la forme d'assemblées locales indépendantes et jouent le rôle d’intermédiaire entre le conseil municipal de Copenhague et la population, en assurant le dialogue entre ces deux acteurs pour l'ensemble des projets participatifs traitant de la planification urbaine. 

 

A travers une sortie terrain dans le quartier de Vesterbro, Felix Becker nous a expliqué le fonctionnement du comité, les missions qu'il exerce au quotidien et les différents projets qui ont vu le jour aujourd'hui dans le quartier. Les missions principales de Mr Becker sont de travailler à maintenir et à développer les caractéristiques de Vesterbro, tout en représentant le quartier aux côtés des élus de la mairie. Ses missions sont variées et les projets mis en place touchent plusieurs dimensions de l'aménagement ou secteurs d'activités que sont la gestion du trafic routier, l’aide aux personnes vulnérables ou la garde d'enfants, la question de la convivialité et le vivre ensemble, le dialogue avec les associations pour leurs projets, l'incitation à l'agriculture urbaine et la gestion différenciée des espaces verts. Voire, la gestion du fonctionnement d’une piscine du quartier. Dans le même temps, le comité a pour mission de promouvoir la démocratie, les activités culturelles et le réseautage... à ces fins l'organisme se voit attribuer un budget de 1,5 millions DKK par an (soit environ 200 000€).

 

Une partie des projets mis en place en collaboration avec le Vesterbro Lokaludvalg, présentés lors de la sortie terrain :

  • Des palissades de chantier décorée par les enfants du quartier et à l'image des commerçants de Vesterbro
  • Deux églises aujourd'hui reconverties en lieux de convivialité, centres socio-culturels : La première gérée par l'association Absalon et la seconde par uKirke
  • Une facade d'immeuble transformée en jardin vertical avec refuge pour insectes et autres faunes urbaines.
  • Des toilettes publiques transformées en lieu petit centre d'information et d'accompagnement autour des projets solidaires et environnementaux. 

Cette sortie terrain et les différents porteurs de projets rencontrés durant la matinée, nous ont permis de prendre conscience de l'importance de l'espace public dans notre quotidien mais également de se rendre compte de l'importance d'un acteur comme le comité de quartier pour créer des dynamiques dans la ville.

 

EMMANUEL DIVET & EMILIE MOUDEN

MERCREDI 20

LES ENJEUX CLIMATIQUES ET L'ADAPTATION

Une rencontre enrichissante avec Emmanuel Ratton, Ingénieur français à la mairie de Copenhague, avec qui nous avons eu l’occasion d’échanger sur plusieurs thématiques durables. Le bonheur et le cadre de vie, tout en intelligence et en durabilité, au coeur des politiques urbaines et citoyennes, une découverte qui nous permet de nous interroger quand au devenir de nos villes de demain. Pour mieux comprendre l’organisation de la ville de Copenhague et les modes de vie et de pensée de la société Danoise, il faut s’intéresser aux traditions de concertation et de décision en communauté issue de l’époque des Vikings. Des assemblées « d’hommes libres » nommées thing faisaient appliquer les lois et débattaient des problèmes locaux. Déjà naissait une tradition de concertation et de communauté, sous le signe d’égalité et de consultation des avis citoyens.

 

La capitale Danoise dénombre 570 000 habitants en 2016, sa région en compte 1 million. La ville gagne 1000 habitants par mois ce qui justifie son attractivité. Capitale ambitieuse sur le plan environnemental, elle se positionne comme un précurseur sur les enjeux climatiques et énergétiques. Son plan climat à l’horizon 2025 affirme de nombreux challenges tels que la réduction du traffic routier et de l’utilisation de l’automobile, des embouteillages et de la pollution de l’air. Copenhague, ville intelligente, renforce les technologies de l’information et de la communication en améliorant la qualité des services et infrastructures urbains. Elle souhaite répondre à l’évolution et à l’émergence des besoins des institutions, des entreprises et des citoyens, tant sur le plan économique, social qu’environnemental.

 

Copenhague ambitionne de devenir la première capitale du monde à afficher la neutralité carbone. Sur le chemin d’un futur durable, les mesures mises en place par la ville semblent être pertinentes.

 

La ville aux vélos… les Danois utilisent le vélo de manière spontanée. Pour des raisons pratiques, adaptées, économiques, sportives mais aussi écologiques, tout le monde y trouve son compte. Les pistes cyclables sont définies de manière concertées et cohérentes. Pour se rendre à destination, prendre son vélo est souvent plus rapide que la voiture. A l’horizon 2025, 75% de tous les déplacements devront êtres effectués, à pied, en vélo, ou en transports publics. Des innovations technologiques vont dans ce sens : autoroutes à vélos, signalétiques intelligentes (ITS Intelligent transport system), GPS intégrés dans les vélos en libre service… Les politiques publiques, les citoyens et l’ensemble des acteurs de la vie locale s’organisent pour mener à bien leurs objectifs. A titre d’exemple, la ville compte 5 vélos pour une voiture.

 

 De nombreux poumons verts nourrissent la ville, chargée de parcs et jardins partagés. Le cadre de vie est de qualité à Copenhague puisque l’espace urbain est aménagé de façon homogène. La ville imagine déjà les parcs de demain qui pourront faire face aux aléas climatiques. D’un côté, un espace récréatif et d’un autre, un espace qui s’adapte aux besoins des villes quant aux risques climatiques. La ville travaille sur la qualité de l’eau afin d’améliorer l’habitabilité. Elle se positionne en tant que capitale  verte et bleue et s’affirme comme un des leaders à l’échelle Européenne.

 

Grâce à cette présentation, il paraît évident que Copenhague est un très bon élève sur le plan environnemental et met tout en oeuvre pour atteindre ses ambitions. Une ouverture  d’esprit et un enrichissement qu’il sera pertinent de mobiliser en France !

 

CORENTIN DANIEL, PAULINE HAMON & PAULINE TOULLEC

L'AGRICULTURE URBAINE

Si le concept d’agriculture urbaine date aujourd’hui de plusieurs décennies, Copenhague semble actuellement s’engager plus en avant dans ce tournant vert. Plusieurs projets fleurissent dans les divers quartiers de la capitale danoise. Au cours de ce voyage d’étude, nous avons pu ainsi en apprendre plus sur les bacs de culture de Sundholm et le jardin partagé de Nørrebro. Si leur forme diffère, une constante émerge : l’utilisation de la terre et de l’agriculture comme vecteur de lien social.

 

Le centre d’action sociale de Sundholm (“Aktivitetscentret Sundholm”) et la ville de Copenhague offrent ainsi la possibilité aux bénéficiaires du centre ainsi qu’aux habitants du quartier de se réunir autour de bacs de terre végétale, où poussent aromates, légumes et autres plantations. Proche d’un centre de détention juvénile et s’insérant dans un contexte social difficile, ce jardin est devenu un pilier social du quartier. Outre sa fonction productive, cet aménagement devient un espace de respiration où les jardiniers amateurs se retrouvent et échangent, indépendamment de leurs difficultés, de leurs passés ou de leurs classes sociales. L’agriculture urbaine a ici vocation à créer du lien, à rassembler les communautés et à pacifier les relations sociales. Selon Signe Voltelen, architecte pour la société OPENgardenCPH, on observe un véritable respect de l’aménagement, tant dans sa dimension productive, esthétique que dans ses usages. Malgré les difficultés du quartier, les dégradations y restent très rares, par égard pour les jardiniers ou les promeneurs utilisant ce jardin (étant souvent des proches des éventuels auteurs de ces actes).

 

 

On retrouve cette même dynamique fédératrice dans le jardin partagé de Byhaven. Anciennement fréquenté par les drogués et leurs dealeurs, cette partie du parc s’est vue réappropriée par ses habitants. Appuyés par les services de la ville, un jardin partagé a été créé et ouvert à tous les jardiniers volontaires mais également à tous les consommateurs. Dépassant la seule création d’une communauté d’utilisateurs réguliers, le lien social s’étend à l’ensemble des promeneurs et des consommateurs du parc. Les cultures peuvent y être récoltées librement et servent pour le bien-commun. L’agriculture urbaine agit donc socialement sur plusieurs sphères (cf. schéma ci-dessous).

 

 

Le traitement danois de l’agriculture urbaine démontre une approche particulière des problématiques urbaines. Outre leur fonction productive, les jardins partagés prennent une dimension éminemment sociale. Copenhague utilise ainsi cette nature en ville pour apaiser les conflits humains dans certains quartiers difficiles et ainsi recréer du lien social à cette micro-échelle. La ville se dote ainsi d’un nouvel instrument polymorphe alliant espace public, espace social et espace de production. Reste à savoir si cette approche est pérenne sur le long terme…

 

  

 EMILIE CUESTA & CHARLINE MESLIN

JEUDI 21

UN NOUVEAU QUARTIER DANS LA VILLE

Ørestad est un quartier situé au Sud-Est de Copenhague. Il constitue le « 6ème doigt » du Finger Plan. Né en 1992, avec l’arrivée du métro, ce quartier n’est toujours pas achevé.

 

Il se divise en quatre parties. La partie Nord est actuellement la plus avancée, alors que la partie Sud ne contient pour l’instant que 20% de ce qui est prévu sur le plan de masse. A terme, ce quartier est destiné à accueillir 80 000 personnes : 20 000 étudiants, 20 000 habitants permanents et du personnel de bureaux. L’objectif est une mixité fonctionnelle et sociale, pensée du fait de sa localisation stratégique.

 

Ørestad est un nœud entre plusieurs transports : les voies cyclables, le bus, le métro, le train et l’autoroute. C’est ce qu’on pourrait appeler, en France, un pôle d’échange multimodal. Il se situe à seulement cinq minutes du centre-ville de Copenhague et à 30 minutes de Malmö (3ème ville de Suède). C’est principalement cette localisation stratégique qui a permis le développement de ce quartier.

 

Il a été conçu pour loger les familles. Il est donc composé majoritairement de grands logements (environ 20% de T3, 40% de T4 et 30% de T5).

Malgré un marché tendu sur la ville et l’agglomération de Copenhague, beaucoup de logements sont aujourd’hui vacants. Ce constat peut s’expliquer par les prix des logements, qui sont neufs et assez luxueux, et par le fait qu’ils ne sont pas forcément adapté aux profils des nouveaux arrivants, ces derniers étant essentiellement des personnes seules ou en couple.

 

Du fait de sa localisation, et comme il n’y avait rien auparavant, Copenhague a pu exprimer dans ce quartier ses désirs de grandeur pour en faire une vitrine de l’architecture danoise.

 

Les bâtiments emblématiques d’Ørestad, les fleurons de l’architecture danoise :

 

Le MW est le premier bâtiment à avoir été livré en 2003, il a été construit par l’architecte le plus célèbre du Danemark : Bjarke Ingels. C’est l’un des fleurons de l’architecture danoise. Son orientation et sa configuration permettent d’optimiser la lumière qu’il reçoit. Il comporte 80 types d’appartements, pour un total de 230 logements. Ces nombreuses configurations permettent de s’adapter aux différents profils des habitants et de répondre à leurs divers besoins.

 

 

 

 

Le second se nomme La Montagne, dans cet immeuble construit en 2008, les logements ont ici tous la même configuration : ils forment un « L ». Les végétaux sont également identiques sur chaque balcon, harmonisant ainsi la façade, tout en évoluant au fil de saisons. Lui aussi conçu par l’architecte Bjarke Ingels, La Montagne permet de résoudre l’épineux problème des parkings. Au lieu de s’étaler autour de l’immeuble, le parking se situe en son coeur. Le sol marécageux empêchant les constructions sous-terraines, le parking commence au rez-de-chaussée de l’immeuble. Les couleurs, différentes à chaque étage, permettent de s’y repérer plus facilement. La Montagne a fait la renommée de son architecte et a reçu de nombreux prix.

 

 

  

Le dernier bâtiment visité est le 8 Tallet, construit en 2011, il offre une mixité professionnelle et résidentielle. Cette répartition s’opère horizontalement. Contrairement à l’impression qu’on peut en avoir, cet immeuble contient 480 logements. Il s’agit de la plus grande copropriété du Danemark. L’objectif est ici de reconstituer une ville dans un bâtiment, notamment grâce à la reconstitution d’une « rue » desservant les différents appartements et favorisant les rencontres. Légèrement en pente, elle permet également aux habitants de se rendre directement chez eux en vélo. Le coeur du huit offre quant à lui les services et les espaces communs. Pour des raisons budgétaires, seules deux toitures sont aujourd’hui végétalisées.

 

 

Si ces architectures emblématiques offrent une visibilité au quartier, il n’en demeurre pas moins que l’Ørestad se confronte à des difficultés.

Ce quartier neuf est confronté à deux problèmes majeurs : la vacance des logements, comme nous l’avons évoqué en première partie, et le manque de vie sociale. Ce constat peut s’expliquer par la configuration même du quartier. Tout en longueur, l’Ørestad est divisé par l’autoroute (dans sa largeur), le métro (dans sa longueur) et enserré entre l’aéroport et une zone naturelle protégée.

 

Dans un même temps, l’Ørestad a du mal à s’intégrer au tissu urbain ancien. Bien que des migrations pendulaires le relient à Copenhague, il existe finalement peu de liens entre l’Ørestad et les quartiers limitrophes. Enfin, il existe peu de lieux, et notamment de commerces, pouvant créer du lien social. Ainsi, malgré sa localisation stratégique, sur laquelle avaient misé les aménageurs, l’Ørestad a du mal à vivre. Le fait que ce quartier soit aujourd’hui toujours en construction accentue ces problèmes de liens sociaux et limite l’appropriation du quartier par les habitants.

 

Les difficultés que rencontre ce nouveau quartier nous a permis de faire le parallèle avec les problématiques françaises :

  • Comment intégrer un nouveau quartier dans un tissu urbain ancien ?
  • Comment donner vie à ce quartier ? Comment y créer du lien social ?
  • Comment résoudre les difficultés induites par l’utilisation de la voiture ?

AURÉLIE ALEGRE

LA RECONVERSION D'UN SECTEUR INDUSTRIEL EN QUARTIER RESIDENTIEL

L’après-midi, nous nous sommes rendus au nord de Copenhague dans le quartier de Kongens Enghave. Le quartier de Sluseholmen se situe sur des docklands dans un ancien quartier dit « ouvrier », remodelé et rénové dans les années 2000 sous l’impulsion de la ville. Le projet est alors confié au bureau d’architecture danois Arkitema. Sluseholmen se situe à la croisée entre deux types de morphologies urbaines. Il se constitue d’une part en îlots, avec un espace vert collectif en leur centre, forme urbaine typique du Danemark. Cependant, la morphologie de ses façades s’inspire très clairement du style rencontré typiquement à Amsterdam, chaque façade se distinguant des autres par son identité propre. Chaque habitation est ainsi identifiable depuis l’extérieur grâce à son style singulier. Ce concept à été fortement critiqué par d’autres cabinets d’architecture car, si la démarche est originale, elle ne correspond pas au mode de vie des Danois qui se situe plutôt dans la recherche d’une vision collective et neutre en terme de morphologie architecturale. Cette différenciation inscrit ce quartier comme un espace remarquable et singulier au sein de la ville. De plus, bien que réalisé par un seul bureau d’architecture, celui-ci a sollicité la participation d’autres architectes afin qu’ils créent pour chaque façade un style différent propre à chaque habitation. La diversification des hauteurs et des façades permet ainsi d’éviter une trop grande uniformité et d’éviter de créer un effet "bloc".

 

Enfin, l’un des points centraux du projet a été la connexion particulière des îlots à l’eau. La décision lors de la création du quartier a été de concevoir des îlots ouverts afin de casser leur e et massif, et de permettre un accès à l’eau à chaque habitant. De cette manière, chaque îlot est ouvert sur une allée centrale qui permet de lier l’ensemble du quartier. Cette rue est composée de ponts afin de laisser l’eau circuler et qui donnent une ambiance toute particulière au quartier. De plus, chaque habitation a la possibilité d’avoir accès à la mer, soit par l’ouverture des îlots sur l’allée centrale, soit par les ouvertures propres des habitations qui donnent directement sur l’eau : certains logements possèdent même des terrasses installées directement sur l’eau.

Comme indiqué précédemment, la reproduction du style propre à la capitale hollandaise dans le quartier de Slusholmen a fait polémique. Cela ne semble cependant pas avoir a ecté la population qui s’est plutôt bien approprié l’espace, bien que cette appropriation se soit faite à l’échelle de l’îlot. Par ailleurs, le quartier reste essentiellement axé sur l’habitat et ne possède pas de commerces ni services, ce qui rend difficiles les liens entre les différents îlots. L’une des particularités du quartier est d’ailleurs la taille relativement restreinte des îlots, qui a permis aux acheteurs de mettre en avant la recherche d’un certain entre soi. Le plus petit îlot est ainsi celui qui a été le plus prisé, contrairement aux autres îlots d’habitation. De même, l’absence de commerces et de services renforce là encore le lien à l’intérieur même des îlots, mais ne favorise pas les connexions entre ces derniers.

 

 

 

 

Par ailleurs, l’une des autres difficultés rencontrées par les architectes a été relative à la conception des, d’abord conçus afin d’y accueillir une population sans enfants ou qui ont déjà quitté la résidence familiale. Initialement, les jardins ont ainsi été aménagés afin d’éviter que les enfants puissent y jouer, bien que des familles s’y soient malgré tout installées. Cette conception des jardins renvoie directement au choix de la population ciblée par la maîtrise d’ouvrage lors de la réalisation du projet. On peut ainsi y voir la recherche d’une certaine "gentrification" : auparavant quartier ouvrier, Sluseholmen est aujourd’hui habité par une population relativement aisée.

 

Enfin, on peut retrouver des maisons en bois rouge aux abords du quartier, d’abord construites de manière temporaire. Il fut malgré tout décidé de les conserver, bien qu’elles ne s’accordent pas au style architectural des îlots. Aujourd’hui, d’autres îlots sont en construction, mais l’originalité du projet initial a été revue, c’est-à-dire que les façades ont été cette fois uniformisées et conçues suivant le style danois.

 

AURORE BENACCHIO & BARBARA CHALIMAND

VENDREDI 22

LE RENOUVELLEMENT URBAIN EN SUÈDE - PREMIÈRE PARTIE

La ville de Malmö compte environ 318 000 habitants ce qui en fait la 3ème plus grande ville de Suède. La ville est située sur la côte du détroit de l’Öresund, séparant la Suède du Danemark. C’est ainsi que la capitale danoise, Copenhague, est située juste en face de Malmö. Depuis 2000, les villes de Copenhague et Malmö sont reliées par le pont tunnel Øresundsbron.

L’ouverture du pont a donné naissance à la région métropolitaine de Øresund regroupant 3 732 000 habitants en 2009 et comptant parmi les régions les plus dynamiques d’Europe. La région de l’Öresund, constitue un pôle majeur en Scandinavie.

 

Pour différentes raisons, dont sa situation géographique, Malmö est aussi devenue au fil des ans la ville la plus multiculturelle de Suède avec un grand nombre d’immigrants, environ 30 % de ses habitants étant nés à l’étranger. D’autre part, Malmö est une ville très impliquée dans le développement durable et l’environnement. La ville a pour ambition de devenir le leader mondial en terme de développement urbain d’ici 2020. C’est pourquoi, en 2011 la ville a signé un Climate Contract. La ville de Malmö, se structure en plusieurs quartiers. Nous avons fait le choix d’en visiter deux : le quartier de Hyllie et le quartier Ouest.

 

Hyllie district 

 

En 2001, la municipalité de Malmö a décidé que le secteur de Hyllie serait un quartier prioritaire à urbaniser. Le métro dessert le quartier depuis 2010 en direction de Copenhague et de Copenhague-aéroport. 20 000 Suédois travailleraient quotidiennement à Copenhague. Le quartier de Hyllie est porteur d’emploi – principalement dans les secteurs tertiaires et commerciaux. Le shopping mall Emporia, en plein cœur du quartier, représente plusieurs centaines d’emplois. D’autre part, Emporia est un lieu récréatif grâce à son toit formant un véritable parc urbain qui offre un point de vue imprenable sur le pont Øresundsbron. En hiver, une patinoire est même installée sur le toit. Hyllie souhaite également s’inscrire en tant que véritable polarité du tourisme d’affaire. C’est pourquoi en nous promenant dans le quartier nous voyons beaucoup d’hôtels et de lieux de divertissement.

Enfin, le quartier se destine à accueillir du logement privé. Souvent, des immeubles BBC pour ce quartier « propre ». Les immeubles utilisent pour se chauffer du bois d’entretien servant à la biomasse via un réseau de chaleur performant. Les bâtiments neufs coutent cher donc les m²/log ont tendance à se réduire. En Suéde, il n’y a pas de HLM, ni de résidences particulières pour les personnes âgées.

 

Cette première visite à Malmö s’est avérée très intéressante. Elle nous a permis de nous familiariser avec la politique urbaine et foncière de la municipalité de Malmö. Face à nos questions les intervenants ont été très disponibles.

 

ALEXANDRE BECKING & PAULINE COUDRAY

LE RENOUVELLEMENT URBAIN EN SUÈDE - SECONDE PARTIE

Toujours à Malmö pour ce dernier après-midi de notre voyage d’étude, nous retrouvons Daniel Skog du service environnement de la municipalité au pied de la « Turning Torso », nouvelle emblème de la ville. La visite est consacrée au quartier du Western Harbour, ancienne zone industrielle transformée en quartier durable.

 

Depuis la fermeture du chantier naval dans les années 70-80, la ville de Malmö avait perdu non seulement sa principale activité mais aussi son identité. Le renouveau de la ville, avec la construction du pont de l’Oresund la reliant au Danemark et l’ouverture de l’université, est alors symbolisé par le marqueur urbain fort que représente la tour construite en 2005. Mais plus qu’un bâtiment, c’est tout le quartier du Western Harbour qui devient la nouvelle vitrine de la ville.

 

Un quartier durable 100% autonome en énergie

 

La ville, propriétaire du foncier des anciennes friches industrielles, n’a délivré des autorisations de construire que sous la condition d’adhérer à une charte de qualité écologique. Ce document met en place un système de «  points verts » qui obligent les constructeurs à mettre en place au minimum 10 des 35 actions en faveur de l’environnement, allant de la mise en place de toits végétalisés, à la promotion de la densité. Une attention particulière est également portée au respect de la biodiversité avec la mise en place dans tout le quartier d’abris pour oiseaux et chauves-souris.

 

De plus le quartier est alimenté par un système énergétique novateur. L’énergie consommée provient pour une part des chauffe-eaux solaires présents sur les toits. Le restant est fourni par un système de stockage de l’énergie thermique. Ainsi l’eau chaude excédante produite en été par les chauffe-eaux est stockée sous terre pour être redistribuée dans le circuit en hiver. Ce même système permet une climatisation en été grâce aux eaux froides hivernales. Western Harbour est également approvisionné en électricité grâce à des éoliennes. De plus le quartier est un lieu d’expérimentation du système “maisons passives”, permettant de ne pas ou peu consommer d’énergie dans les habitations.

 

La question de la mixité sociale et fonctionnelle

 

À première vue, le quartier semble réservé à une population aisée. Daniel Skog  explique que, si la première tranche expérimentale a attiré ce type de population et a donc vu ses prix s’envoler, les deux autres tranches de construction ont porté une attention particulière à fournir des logements accessibles à tous pour la même qualité environnementale.  L’ambition est alors que 50% des logements du quartier soient réservés au locatif à loyer abordable. Aujourd’hui, la volonté de la ville est de proposer une palette large de type de logement afin de favoriser une mixité sociale.

 

De plus, le quartier nous apparaît comme particulièrement résidentiel. En effet, la ville pensait y attirer principalement une population de retraités en bord de mer. Elle a alors basé sa proposition de service sur ce type de public. Cependant, le quartier a principalement plu aux familles, causant un manque d’équipements adaptés et en particulier d’écoles. Ainsi, les nouvelles phases de construction tentent de remédier à cette problématique en proposant davantage de mixité fonctionnelle.

 

Question des formes urbaine et de l’identité du quartier

 

Ce qui frappe à première vue en entrant dans le quartier est sa tranquillité et son urbanité. Ainsi, si le quartier n’exclut pas la voiture, il est principalement dessiné pour favoriser les circulations douces, par l’aménagement de rue étroite et sinueuse, permettant également de couper le vent venant de la mer. La nature est aussi très présente dans le quartier avec le système de canaux paysagés permettant la gestion des eaux de pluies.

 

La morphologie urbaine, la diversité des styles architecturaux et des couleurs, en font un quartier à la fois moderne et agréable. L’architecte, Klas Tham, à l’origine du projet, s’est inspiré des quartiers médiévaux européens pour la trame urbaine, et a voulu créer la surprise par les styles présents afin d’éviter une monotonie.

 

MAILLIZ ANDRÉ & ANNE-LISE BRISSON